L'un de mes rares poèmes... (fin 1ère)
Aujourd’hui, je l’espère, j’ouvrirai mon tombeau
Et la plume salvatrice saura décrire mes maux.
Il est en mon corps une bête fratricide
Qui vend ses trésors aux organes perfides.
Mon cerveau, en premier, s’inhibe de cette substance
Qui fait pleurer mon âme et délirer mes sens.
Je lis dans mes pensées de bien tristes ouvrages,
Témoins d’une vie passée à perdre mon courage.
La vie, autrefois si légère,
M’apparaît, en ce jour, d’une dureté singulière.
Le chant des oiseaux, qui m’était si plaisant,
Se mue désormais en un râle inquiétant.
Et l’aride rivière qui sillonne mon cerveau,
Inondait auparavant ses pores des flots de ses mots.
Le poison circule, atteint mes poumons
Qui, servant mon agonie, bloquent ma respiration.
Je meurs innocemment d’un Mal imperceptible
Aux honnêtes gens au regard impassible.
Mais de toutes ces souffrances, un organe subsiste.
Une brebis égarée parmi les loups résiste.
L’amour a cela de merveilleux
Qu’il redonne confiance au cœur amoureux.
Et sous la voûte céleste des étoiles anodines
Je t’embrasserai, mon ange, jusqu’à ce que l’Aube décline.