Bon allez, je publie cette connerie conne dont je suis la malheureuse créatrice ...
( certains l'ont déjà lu )
Conte revisité
La petite fille aux allumettes
Il faisait terriblement froid cet hiver là. Aude se caillait les miches, près du poêle que ses amis les clochards avaient installé sous le pont. Yannick et Diégo étaient là, vêtus de leurs plus belles guenilles, pour célébrer comme il se doit la fête de Noël. La guitare à la main, délabrée, abîmée, Diégo jouait gaiement un air ressuscité de son passé : « Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver… ». La petite Aude avait très froid. Vraiment, très froid. Elle rêvait des bons petits plats d’autrefois, tendrement préparés par sa chère mère. Mais hélas, le jour où sa génitrice apprit que sa fille était une ivrogne, et qu’elle traînait avec des vagabonds, elle l’avait fait fuir de la maison, avec la promesse qu’elle ne lui ouvrirait plus jamais la porte.
Et c’est comme cela que la jeune fille s’était trouvée là, en la compagnie de Yannick et Diégo.
C’était le soir de Noël. Yannick et Diégo étaient tous deux déjà bien éméchés. Diégo s’était enfilé une cinquantaine de vodkas, et Yannick une soixantaine de Météor. Aude, quand à elle, rêvait toute éveillée. Elle rêvait à tout ce qu’elle aurait pu faire en compagnie de sa famille, ce soir là. Ils devaient être en train de danser autour du sapin, le verre à la main, comme chaque année. Et elle n’était pas avec eux pour en profiter. Elle se trouvait en compagnie de ses deux ivrognes d’amis. Non pas qu’elle ne les appréciait pas, bien au contraire. Elle et Yannick filaient même le parfait amour, et savaient trouver le lieu et le temps pour se réchauffer mutuellement.
Aude se leva du rondin de bois sur lequel elle avait posé son séant, et décida d’aller se promener un peu, seule, pour réfléchir ( Hum hum…).
Elle avait envie de lumière. Elle désirait voir une petite flamme s’illuminer dans ses yeux, ressentir l’ivresse, s’envoler loin vers les cieux… . Elle voulait parler à tous les passants, parler aux oiseaux, aux lampadaires, rire, éclater de rire… . Oui, elle avait besoin de rire.
Donc, elle avait besoin de fumer un bon petit joint. Elle sortit tout son matériel de sa poche, et se roula son cadeau de Noël. Le dernier. Après, elle n’aurait plus de quoi fumer. Le dernier, dernier, dernier… . Jusqu’au prochain.
Elle arrêta alors une passante dans la rue, et lui demanda du feu. La femme ne daigna pas lui jeter un œil, et continua son chemin.
Aude était désespérée. Elle songeait à Yannick et Diégo, qui devaient s’embrasser, à l’heure qu’il était. Elle ne voulait pas les rejoindre avant de joindre (= fumer un joint).
Elle erra, des secondes durant… soudain, par terre, elle trouva une boîte d’allumettes.
« Quel heureux hasard ! » Pensa-t-elle.
Elle se baissa, ramassa la boîte, et l’ouvrit.
Trois allumettes reposaient au fond. Trois… trois chances de fumer son joint.
La main tremblante, elle sortit la première. Elle s’assit sur le bord du trottoir, et frotta la tête de l’allumette contre la boîte.
Une petite flamme jaillit.
« Oh ! Murmura-t-elle, c’est tellement beau… cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de flamme... »
Un coup de vent vint s’abattre sur Aude. Le noir se fît. La flamme était morte.
« Zut ! Pensa Aude. Bon, on retente, et cette fois, je fais gaffe… »
Elle frotta la seconde allumette. A nouveau, une flamme jaillit. Elle approcha alors son cadeau de Noël, et y mis le feu.
Elle y goûta…
« Hum… Ca fait du bien! »
Aude resta assise là… elle fuma, fuma, fuma… . Et s’envola dans son monde.
« Joyeux Noël ma vieille » Lui dit une petite voix au fond d’elle-même.
Et voilà Aude qui se met à parler aux oiseaux, aux lampadaires, elle est heureuse, se raconte des blagues, rit aux éclats… .
Diégo et Yannick arrivent alors, au bout de la rue, bras dessus bras dessous.
Ils sont tous deux dans un état de conscience à des années lumière de la normale.
Mais ils sont bien là, heureux, puant l’alcool à des kilomètres à la ronde.
Ils prennent alors chacun Aude par un bras et se mettent à danser, en riant.
Ce fût le plus beau Noël de leur vie. La dernière allumette servit à raviver une dernière fois le poêle cette nuit là. Mais Diégo fût le seul çà en profiter, car Yannick et Aude avaient trouvé une autre source de chaleur… .
Pardon de vous avoit fait souffrir avec ce ramassis de sornettes ! ^^
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